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mercredi 24 décembre 2014

EXPOSITION DE ST-CLOUD (partie3): Tarogatos, Dupinophones, Octavin et Cie

sur le côté gauche: (gauche à droite)
deux dupinophones de DUPIN vers 1900, deux chalumeaux modernes, une "primer clarinet"de O'BRIEN vers 1950, un clar-o-sax conique en métal de CONN, vers 1930, un chalumeau populaire

sur le mur du fond (gauche à droite):
Clarinette basse en Ut système simple de BUFFET-CRAMPON & Cie, début 20ème
Clarinette alto en Mib de SELMER, vers 1950
Clarinette basse Sib en buis teinté système Boehm de BUFFET-CRAMPON & Cie, vers 1870
Clarinette basse de théatre de BUFFET-CRAMPON & Cie, vers 1935

au milieu de la vitrine:
3 tarogatos (Roumanie), 20ème siècle
Une clarinette populaire mongole Ever Buree, vers 1970
un Octavin d'ADLER, vers 1900

dimanche 25 mars 2012

Oktavin / Octavin d'ADLER à Markneukirchen



 L'oktavin est un instrument à anche simple et perce conique inventé conjointement par Oscar Adler et Hermann Jordan, tous deux facteurs de la célèbre ville de Markneukirchen dans le Vogtland en Allemagne, suivant deux brevets allemands des 27 septembre et 11 octobre 1893 et d'un brevet anglais du 31 octobre de la même année. L'instrument est réalisé généralement en palissandre avec une culasse comme un basson, un clétage à l'origine de 14 clés nickelées et 3 anneaux et descendant au La grave. Il est accordé soit en Ut soit en Sib et mesure une quarantaine de centimètres de hauteur. Le pavillon est à angle droit et dirigé vers l'avant.

Quelques modèles ultérieurs possèdent une clé supplémentaire pour augmenter sa tessiture d'un demi-ton vers le bas (Sol#) comme l'exemple ci-dessous, extrait du catalogue Max Adler de 1930:


Des modèles droits ont aussi été réalisés, et il ne faut pas les confondre avec les tarogatos, les hautbois ou les clarinettes allemandes système Oehler.

un Oktavin droit et un Tarogato
Hautbois - Oktavin - Clarinette syst Oehler

Cet instrument n'aura jamais le succès escompté, emporté qu'il sera par la mode du saxophone soprano, beaucoup plus sonore et facile d'émisson. On trouve en général les Oktavins d'occasion en état quasi neuf, je suis intéressé par un exemplaire, mais pas aux tarifs annoncés sur certains sites marchands.
J'espère pouvoir vous faire découvrir la sonorité de l'Oktavin quand Frédéric maitrisera son nouvel instrument et pourra nous faire un solo sur "Oh Ouen ze Sains... les Marquion !"

lundi 22 décembre 2008

Le TAROGATO ou TOROGOATA (fr: La TARAGOTE)

Le mot hongrois Tarogato (Taragot ou Torogoata en Roumain) fait référence à deux instruments distincts: un instrument à anches doubles de style bombarde ou hautbois selon les modèles et utilisé jusqu'au XVIIIe siècle (modèles Beliczay, Bethlen et Ligats) puis, lors d'un renouveau de la musique nationale en Hongrie, à un instrument en bois à perce conique et à anche simple.

exemples de tarogato anciens du Musée National à Budapest

C'est dans les années 1894-1896 que Josef Schunda, facteur d'instrument à Budapest, développe ce nouvel instrument qui sera adopté rapidement par les musiciens populaires hongrois et roumains. Il est accordé en Sib et descends au Si ou Sib grave selon les modèles. Paradoxalement, Schunda ne sera pas le premier à déposer un brevet pour ce nouvel instrument à vent.

En effet, Janos Stowasser père et fils, luthiers issus d'une longue lignée de facteurs d'instruments à Budapest mais originaires de Graslitz en Bohême (maintenant Kraslice en Tchéquie), déposent le 15 septembre 1897 une demande de brevet pour un nouvel instrument nommé Tarogato (office des brevets hongrois, Budapest, n°11545 classe IX/d). Ce brevet sera publié le 18 juin 1898.




brevet de Stowasser du 15 septembre 1897

Deux jours plus tard, soit le 17 septembre 1897, Josef Schunda dépose son propre brevet qui ne sera publié que le 31 janvier 1899, soit six mois après celui des Stowasser senior et junior ! (office des brevets hongrois, Budapest, n°13545 classe IX/d)
brevet de Josef Schunda du 17 septembre 1897

Les deux instruments ont, il faut l'avouer, peu de différences, si ce n'est quelques clés simples chez Josef Schunda, montées sur un axe commun chez les Stowasser, comme les clés de Do et Ré# graves.
Josef Schunda qui, par contre, n'avait pas montré dans son brevet la forme intérieur du bec, dépose une autre demande de brevet le 14 mars 1905 pour "un bec de Tarogato ou de clarinette" (n° 33849, publication du 18 septembre 1905).

......
le brevet Schunda (1905) et une publicité Stowasser (1908)

Exemple d'un Tarogato du début du XXe siècle




deux grands interprètes:
Dumitru Farcas en berger avec sa Taragot (Roumanie)
Nagy Csaba en militaire avec son Tarogato (Hongrie)
A CHACUN SON STYLE !


instrument utilisé en Roumanie (2ème moitié XXe siècle)

Dumitru Farcas: le roi de la mélodie !

..
Luca Novac: le roi du détaché !
BONNE ECOUTE !

samedi 20 décembre 2008

TAROGATO pour Gaucher

Ce tárogató, ou plutôt d'ailleurs devrai-je dire cette tarogot, car l'instrument provient de Roumanie, à la particulatité d'être prévu pour gaucher. Tout le cleftage de l'instrument en finition "acajou" est donc inversé. La seule exception est la clé la plus grave pour le Si b actionnée par le pouce de la main la plus basse, contrairement au saxophone soprano dont la clé est actionnée par l'auriculaire gauche.

Cet instrument possède en plus trois plateaux pour la main droite avec des touches en imitation nacre, chose peu courante pour les taragots. Les deux instruments étaient joués régulièrement par un musicien du nord de la Roumanie et ont été restaurés vers 1980 à Bucarest par un des derniers luthiers spécialisés.


cleftage de la main du haut très proche de celui de la clarinette allemande et double clé de registre en dessous comme sur les anciens saxophones de la fin du XIXe et début du XXe siècle

clé de
cleftage grave avec, pour l'instrument pour gaucher, les plateaux à touches imitation nacre et la clé de pouce pour le Sib grave
la clef de Sib grave est la seule a être percée de façon identique sur les deux instruments.




le bec de gauche est tout en bois, celui de droite possède une matière genre goudron apposée à l'intérieur de la perce pour lui donner une forme très particulière