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dimanche 1 février 2015

Clarinettes GENTELLET à 14 clés et à rouleaux, vers 1830


Clarinettes Gentellet à 14 clefs et 4 rouleaux 

(collections particulières)

 Les clarinettes munies de rouleaux ont vu le jour en France vers 1822-1823. 

Les rouleaux les plus anciens - beaucoup plus volumineux que ceux-ci - ont équipé dès 1824 les clarinettes professionnelles système Müller des marques prestigieuses françaises, principalement des luthiers installés à Paris: François Lefèvre, Jean-Jacques Baumann et Claude Gentellet.

Ce système  inventé dès 1804 par Janssen permettait ainsi de glisser les deux petits doigts d'une clé grave à l'autre.Malgré ce progrès, de nombreux instruments resteront fabriqués avec 13 clés mais sans rouleaux.

La quatorzième clé (pour le majeur de la main gauche), associé au doigté de Mi/Si,  donnait un Fa/Ut juste au contraire du doigté fourchu habituel. Adoptée dans les modèles allemands, elle reste assez rare dans les clarinettes françaises de la deuxième moitié du XIXe siècle







samedi 10 janvier 2015

Rapport sur les clarinettes de Müller, Gentellet et Janssen en 1822


 
 
 

 

exemples de clés à rouleaux Janssen, clarinettes Ut et Sib de Claude Gentellet à Paris, c.1830

dimanche 6 février 2011

L'invention du système d'Iwan Müller

Iwan Müller naît en 1786 à Reval, actuelle ville de Tallinn en Estonie. Dès l'âge de vingt ans, il est clarinettiste, joueur de cor de basset et musicien de chambre à Saint-Petersburg. Il voyagea à travers l'Allemagne (Dresde, Berlin, Leipzig) avant de venir se fixer à Paris en 1809.

Il présente en 1812 à une commission du Conservatoire de Paris une nouvelle clarinette à 13 clés et une clarinette alto de son invention, mais ne parvient pas à vaincre immédiatement la réticence des musiciens et compositeurs parisiens. Cependant, son système, pleinement chromatique prendra le pas sur l'ancien système de clarinettes à 5 clés carrées avec ajouts de clés additionnelles.

Seul le système dit "Boehm" de Buffet jeune et de Klosé parviendra en France à le détrôner dans les années 1845-1850. Le système Müller sera à la base du développement des systèmes allemands, anglais et belges dans la deuxième moitié du XIXe et début du XXe siècle.
extrait de la Méthode pour la nouvelle clarinette,Paris, 1821
Inventions d'Iwan Müller:
A/ la ligature pour bec
B/ clé de registre sur le côté ou le dessus(pratiqué aussi par Simiot)
C/ les clés de Sol# et La médium se chevauchant
D/ leviers pour le pouce droit (pratiqués aussi par Simiot)
E/ suppression du bulbe et repositionnement du trou Fa/DoF/ clé de Fa/Do remplaçant le trou oblique fermé par le doigt
G/ trous fraisés et tampons de ouate recouverts de cuir
H/ clés fixées à des plaques ovales et calottes en pelle à sel
clarinettes à 12 clés carrées de Baumann à Paris, vers 1820
et à 13 clés système Muller de Lefêvre à Paris, 1826



à gauche:
bec en ivoire à ligature métallique,
Buffet jeune, vers 1835-1840


à droite:
bec à fil en ébène,
Jean Jacques Baumann, Paris, vers 1815



Baumann à 12 clés carrées et Lefêvre système Mullerposition des clés de médium et trou de registre

photo de gauche:
levier pour le pouce droit actionnant la grande clé de Fa#/Do#
(clarinette 13 clés de Simiot, c.1815-1820)

photo de droite:
forme primitive des clés de Fa/Do avec clé fixée à l'instrument par sa partie inférieure et tête de clé située au milieu du levier.(clarinette 13 clés de Simiot c.1815-1820)


Peu pratique pour glisser le petit doigt vers la clé de Sol#/Mib, cette forme de clé sera rapidement abandonnée pour le modèle ayant un levier inversé, comme sur l'instrument de Lefêvre ci-dessous.
photo de gauche:
bulbe servant à fixer les clés et à percer en biais le trou de Fa/Do fermé par le petit doigt droit
(clarinette en Ut à 12 clés carrées de Jean-Jacques Baumann à Paris, vers 1820)

photo de droite:
suppression du bulbe et meilleure position acoustique pour les trous fermés par des clés avec des calottes en forme de pelle à sel.(clarinettes en Ut et Sib de François Lefêvre à Paris, datées 1826 et 1824)

Trou fraisé fermé par une clé à calotte en forme de pelle à sel et montée sur boules et plaque ovale.

tampon formé d'une boule de ouate recouverte d'une fine pellicule de cuir

tablature pour la nouvelle clarinette, Iwan Muller, Paris, 1821
Cliquez sur les photographies pour les agrandir !

lundi 29 décembre 2008

Clarinette basse LEFÊVRE à Paris, c.1900



La marque "Lefêvre à Paris" existe depuis 1812, date de la création de l'atelier par François LEFÊVRE. Ce facteur est cité en 1819 comme fabricant de flûtes et clarinettes pour la musique particulière du Roi. Il est l'un des premiers à avoir réalisé de façon régulière à Paris dans les années 1820 des clarinettes à 13 clés selon le système d'Iwan Muller. L'atelier sera revendu en 1856 à BIE et NOBLET puis en 1886 à André THIBOUVILLE et finalement la marque appartiendra vers 1905 à THIBOUVILLE-CREUTZER. La fabrication continuera jusqu'au moins 1911.
La clarinette basse est en palissandre recouvert d'un verni brillant avec un clétage en maillechort nickelé. Les doigts recouvrent des plateaux incurvés et très petits par rapport aux proportions actuelles sur de tels instruments. Faisant exception, le majeur de la main gauche recouvre un anneau et non un plateau. Cet instrument en Si bémol est établi selon le système Boehm; sa note la plus grave est un Mi, effet réel Ré.
..bass clar..
la marque apposée sur les corps de l'instrument et sur le pavillon en métal reprend le libellé des premiers instruments de François LEFÊVRE, portant même son monogramme d'origine. Sur le pavillon, seuls manquent les accents. Cette marque est donc restée la même pendant un siècle, quels que soient les propriétaires successifs.
..key..
Dans le registre de clairon, le pouce gauche commande deux clés de registre, une pour les notes jusqu'au Sol et une autre au-delà. Bien que la clé de registre automatique existe depuis la fin du 19e siècle, beaucoup de joueurs de clarinette basse et de saxophone préféraient la double clé. Le prix en était aussi bien inférieur, ceci pouvant expliquer cela.
La photographie de droite nous montre le plateau de l'annulaire gauche (Do/Sol), très petit, et la tête de la clé juste en dessous obstruant un trou disproportionné, obligeant la réalisation d'une clé de Do#/Sol# avec une forme courbe très curieuse.

L'appui sur L1 par l'index gauche ferme non pas un mais deux plateaux superposés et situés en dessous de la touche de la clé de La. Pour le registre aigu, lorsque ce doigt L1 n'est pas appuyé, l'appui sur l'anneau L2 abaisse aussi le plateau inférieur qui est percé d'un petit trou. Ce système original permet de jouer les notes aiguës comme sur la clarinette soprano, sans avoir à glisser l'index gauche.


..clar..
l'appui avec le pouce gauche sur la deuxième clé de registre ou "clé de 12ème" actionne une clé de bocal ayant une touche très oblique, et ce d'origine.
L'anneau pour L2 et le grand trou de jeu de L3 permettent des doigtés de fourche en appuyant seulement L1 et L3 (pas très efficace dans le chalumeau pour le Mib, bien meilleur dans le registre de clairon pour le Sib).

..bass..
Le clétage de la main droite est relativement standard. le plateau de l'annulaire droit commande une clé décalée sur le côté droit de l'instrument. Cette clé est protégée par une garde. L'instrument porte un numéro de série "745" entre deux étoiles et apposé curieusement entre les deux plateaux supérieurs de ce corps et non au dos comme cela se pratique habituellement.