Bienvenue dans ce petit musée virtuel consacré à la clarinette et à son histoire !
mercredi 31 décembre 2008
Saxophone Lyricon Wind Synthesizer Driver 1978
lundi 29 décembre 2008
Clarinette basse LEFÊVRE à Paris, c.1900
dimanche 28 décembre 2008
Clarinette allemande VOIGT c.1895
Johann Wolfgang VOIGT est né le 16 août 1867 à Regnitzlosau (Bavière, à la limite de la Saxe) où il décèdera le 27 juin 1908 à l'âge de 41 ans. Il fait son apprentissage 25 kms plus à l'est, à Markneukirchen en Saxe dans la région du Vogtland avec Johann Gottlob ADLER, dans l'atelier duquel il étudie en même temps que ses fils Oscar ADLER et Robert Oswald ADLER.
Il poursuivra sa formation à Fulda (J. MOLLENHAUER & Söhne), Biebrich (HECKEL), Speyer (BERTHOLD), Munich (BOEHM & MENDLER), Bayreuth (STENGEL), Dresde, Mainz, Strasbourg (BÜRGER), Nuremberg, Hanovre (MEYER) et Berlin (Oskar OEHLER).
Johann VOIGT s'installe dans sa ville natale en 1890 où il est spécialiste de la clarinette et de la flûte traversière. Il participe à trois expositions nationales:
1896 à Nuremberg (deux clarinettes, médaille de Bronze). 1897 à Leipzig (deux clarinettes et trois instruments miniatures) et enfin en 1906 à Nuremberg (médaille d'or pour des instruments miniatures, sa spécialité. Il présentait aussi des clarinettes, flûtes, clarinettes basses et bassons)
Peu d'instruments de Johann VOIGT sont parvenus jusqu'à nous, certainement en raison de sa courte période d'activité.
La clarinette ci-contre possède les éléments caractéristiques des clarinettes allemandes avant le développement technique apporté par Oehler au début du XXème siècle:
A/ clé de registre positionnée sur le côté (en dessous en France, sur le dessus aux USA et en Angleterre)
B/ trou satellite de l'anneau du Mi pour correction de justesse des notes fourches (do aigu).
C/ grande clé plate de cadence pour l'index droit (Mib/Sib)
D/ possibilité de triller avec l'index droit au lieu de l'annulaire gauche pour la clé de do#/sol# (existe sur certaines clarinettes système "Albert perfectionné" pour le marché américain vers 1920-1930)
PHOTOS: cliquer pour les agrandir. Click to Enlarge
Sources bibliographiques:
-Reil Th. & Weller E. : Der Klarinettenbauer Oskar Oehler, Markneukirchen, 2008, ISBN 978-3_00-025113-9
- Weller Enrico: Der Blasintrumentenbau im Vogtland von dem Anfângen bis zum Beginn des 20. Jarhunderts, Geiger-Verlag, Horb am Neckar, 2004, ISBN 3-89570-986-7
- Waterhouse William: The New Langwill Index, T.Bingham, London, 1993, ISBN 0-946113-04-1
Hautbois OTTO à Neukirchen 1789
lundi 22 décembre 2008
Le TAROGATO ou TOROGOATA (fr: La TARAGOTE)
exemples de tarogato anciens du Musée National à Budapest
C'est dans les années 1894-1896 que Josef Schunda, facteur d'instrument à Budapest, développe ce nouvel instrument qui sera adopté rapidement par les musiciens populaires hongrois et roumains. Il est accordé en Sib et descends au Si ou Sib grave selon les modèles. Paradoxalement, Schunda ne sera pas le premier à déposer un brevet pour ce nouvel instrument à vent.
En effet, Janos Stowasser père et fils, luthiers issus d'une longue lignée de facteurs d'instruments à Budapest mais originaires de Graslitz en Bohême (maintenant Kraslice en Tchéquie), déposent le 15 septembre 1897 une demande de brevet pour un nouvel instrument nommé Tarogato (office des brevets hongrois, Budapest, n°11545 classe IX/d). Ce brevet sera publié le 18 juin 1898.
Deux jours plus tard, soit le 17 septembre 1897, Josef Schunda dépose son propre brevet qui ne sera publié que le 31 janvier 1899, soit six mois après celui des Stowasser senior et junior ! (office des brevets hongrois, Budapest, n°13545 classe IX/d)
Les deux instruments ont, il faut l'avouer, peu de différences, si ce n'est quelques clés simples chez Josef Schunda, montées sur un axe commun chez les Stowasser, comme les clés de Do et Ré# graves.
Josef Schunda qui, par contre, n'avait pas montré dans son brevet la forme intérieur du bec, dépose une autre demande de brevet le 14 mars 1905 pour "un bec de Tarogato ou de clarinette" (n° 33849, publication du 18 septembre 1905).
Dumitru Farcas: le roi de la mélodie !