lundi 29 mars 2010

Humour: une clarinette à corps de rechange ...

Clarinette à corps de "recharge" ou de "rechange" ?

En tout cas, peut-être un peu pâteux le détaché après celà, ne croyez-vous pas ?
(détail d'une carte postale française, vers 1950, collection DW)

jeudi 25 février 2010

Larigot spécial XX tome 3 collection DW

bientôt dans votre boîte à lettres, le dernier numéro spécial du Larigot, consacré entre autres instruments aux clarinettes en métal de la collection DW:

marques européennes: Distin, Hawkes & Son, Higham, Kohlert, La Monte, Mahillon, Moennig, Orsi, Wunderlich.

marques françaises: A.Buffet, Buffet-Crampon, Couesnon, Lérablée, Martin frères, Noblet, Siour, Selmer, F. Triébert, Vilcot.

marques américaines: H.Bettoney, Buescher, Conn, Pedler, Manhattan, Martin band, Silver King, Silva-Bet. new issue of the Larigot about metal clarinets and bassoons. klarinette, fagott

pour plus d'informations: http://acimv.blogspot.com/

samedi 13 février 2010

Clarinette brevetée A. LEFEVRES de 1947



La première demande de brevet français pour la clarinette après la seconde guerre mondiale est l'oeuvre le 7 janvier 1946 d'un luthier de La Couture-Boussey dans l'Eure (27) : monsieur Albert Lefevres. Son atelier depuis les années 30 était spécialisé dans la fabrication de cet instrument et la majeure partie de sa production était à destination du marché nord-américain, au point que William Waterhouse considérait dans son "New Langwill Index" en 1993 que "A. Lefevres à Paris" était un nom utilisé comme marque d'exportation.

Comme de nombreux autres facteurs avant lui, Albert Lefèvres dépose un brevet pour résoudre le délicat problème des notes émises avec les clés de l'instrument manoeuvrées avec l'index et le pouce de la main gauche.
La clé située sous l'instrument sert aussi bien pour émettre le Sib que pour provoquer le changement de registre, son placement acoustique étant donc défectueux.

L'idée générale est d'avoir deux trous différents s'ouvrant alternativement en fonction du doigté désiré grâce à un système de bascule.
Albert Lefèvres est l'un des rares facteurs à placer le nouveau trou de Sib sur le côté gauche de l'instrument.
Il ajoute aussi pour l'annulaire gauche un anneau permettant le doigté de fourche pour émettre le Sib dans le registre de clairon, le manque d'un trou satellite de correction supplémentaire ne permettant pas d'avoir le doigté dans le grave avec une justesse suffisante.

brevet français FR922812 déposé par Albert Lefèvres
demandé le 7 janvier 1946 et délivré le 10 février 1947


Une clé de résonnance est aussi ajoutée sur le corps inférieur de l'instrument, comme le faisait à la même époque G. Leblanc, autre facteur mieux connu de La Couture-Bousssey (Selmer utilisait déjà cette clé supplémentaire dans les années 1920-1930 sur ses modèles système Albert perfectionnés)

vendredi 22 janvier 2010

Brevet de barillet par Robert SIOUR en 1928

Le développement des clarinettes en métal dans les années 1927-1940 a amené certains facteurs à imaginer de nouvelles solutions pour l'accord des clarinettes. C'est le cas pour les barillets téléscopiques, variantes modernes des barils à pompe utilisés à partir des années 1820 (Simiot à Lyon et autres facteurs).



barillet télescopique sur une clarinette en métal de Robert SIOUR
(collection D.W)

Raymond SIOUR est en 1917 le successeur à La Couture-Boussey (Eure) de Fernand Chapelain, lui-même successeur de la maison GODFROY aîné, crée en 1827. Ses bureaux étaient installés au 118 boulevard Voltaire à Paris (11e). Il fabriquait des instru-ments à vents en bois et en métal (flûte, clarinette, saxophone). La marque SIOUR existait toujours en 1959, ayant ses bureaux à Paris au 2 rue Dunois.

publicité de 1927 pour SIOUR avec une clarinette métal 
utilisant l'ancien barillet, non télescopique.
Source:
Jacques COOLS "Essai de classification des facteurs... français d'instruments à vent", partie 2, Larigot XIII spécial, Mars 2002, publication de l'ACIMV Paris.

mardi 5 janvier 2010

Clarinette basse métal de R. Uebel

.Bass.
clarinette basse système Oehler en métal de Rodolf Uebel, Wohlhausen (Allemagne)


Comme sur d'autres instruments de facture allemande, le pavillon ne remonte pas mais est dirigé vers l'avant. La perce de l'instrument est pratiquement cylindrique jusqu'à l'évasement final du pavillon

jeudi 24 décembre 2009

Joyeux Noël, Merry Christmas !

mirliton en forme de trompette jouet
Carte postale française vers 1910 "révisée en décembre 2009"

jeudi 10 décembre 2009

MARTIN Frères - Catalogue de 1905

Le catalogue 1905 en fac-simile de "Martin Frères à Paris" édité par l'ACIMV en 1991 étant épuisé, nous vous proposons les planches représentant les clarinettes sopranos proposées à la vente.
MODELE
France, Espagne, Mexique et Amérique du Sud
Cliquez sur les photos pour les agrandir
Clik to enlarge photos

MODELE
Belgique

MODELE
Angleterre et Colonies

MODELE
Etats-Unis, Mexique et Canada

MODELES BREVETES
systèmes J-B Martin

MODELES
systèmes Boehm et Demi-Boehm

MODELES
systèmes ordinaires
de 7 à 13 clefs
On remarquera le grand nombre de variantes, plusieurs pays ayant leurs préférences (types de clés, emplacements du trou de registre en dessous ou au dessus ...) Les clarinettes systèmes simples en buis ou ébène, clefs laiton ou maillechort ne sont pas représentées, mais elles sont toujours au catalogue en ce début de 20ème siècle, avec de 7 à 13 clés et proposées tout de même en 32 modèles différents !
Si on ajoute les modèles systèmes Albert, Boehm, Demi-Boehm et J-B Martin (selon le brevet français Martin de 1898) plus les différences liées aux diapasons (clarinettes en La, Sib, Ut, Ré ou Mib accordées aux diapasons haut ou bas, en High Pitch, low Pitch, diapason anglais, diapason normal) que de variantes possibles !
extrait du brevet français par Martin frères en 1898
clarinet catalog, french patent by Martin Freres 1898
Albert Boehm and semi-Boehm models

samedi 21 novembre 2009

Vive la Sainte-Cécile 2009 !

clarinette métal, France, vers 1930

samedi 14 novembre 2009

Clarinette Conn en métal - brevet de 1889

Brevetée en 1889 par Charles G. Conn, cette clarinette sera produite avec succès en 1895 pour les musiques militaires américaines. Cependant, difficile à réparer en raison des doubles parois, elle sera rapidement abandonnée dès le début du 20ème siècle et remplacée par la clarinette en ébonite de qualité supérieure produite elle aussi par la maison Conn d'Elkhart dans l'Indiana.
extrait du brevet américain de 1889 par Conn
pour une clarinette métal à doubles parois

musicien américain, vers 1895
avec sa clarinette métal à doubles parois

samedi 7 novembre 2009

Gravure d'un clarinettiste Italien vers 1840

extrait d'une planche d'encyclopédie italienne
vers 1830-1840 (collection DW)
le musicien joue avec l'anche positionnée sur le dessus du bec, une pratique encore très courante à la fin du XIXe en Italie
(cliquez sur l'image pour agrandir)

dimanche 1 novembre 2009

Brevet américain pris en 1909-1911 par Djalma JULLIOT pour clefs de clarinette

Djalma Julliot (1858-1922) en 1900


Djalma Julliot est né le 20 avril 1858, issu de l'union de Louis Joseph Victor Julliot et de Marie Vacquelin. Son grand père maternel, Hilaire Vacquelin est l'un des premiers fabricants de clefs d'instruments de musique recensés à La Couture-Boussey vers 1835, le père de ce dernier, Nicolas Vacquelin, étant même cité en 1900 dans Le Monde Musical comme ayant crée son atelier à La Couture en 1810.
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Après son apprentissage chez Hilaire Vacquelin et son mariage avec la fille de celui-ci en 1857, Victor Julliot s'installe à son compte puis s'associe avant 1875 avec son beau-frère, Ernest Vacquelin pour la fabrication des garnitures de clefs en cuivre, maillechort ou argent des flageolets, flûtes, hautbois et clarinettes.
Ils fournissent les nombreux ateliers de fabrications d'instruments à vent en bois de La-Couture-Boussey et de ses environs (Garennes, Ivry-la-Bataille, ...).

en-tête de lettre de la maison Vacquelin et Julliot, vers 1875-1880


Djalma Julliot se passionne dès son plus jeune âge pour la flûte traversière, instrument qu'il affectionne particulièrement et dont il joue dans l'Harmonie municipale de La Couture Boussey.
Très jeune, il débute son apprentissage dans l'atelier familial et devient en 1880 l'associé de son père en remplacement d'Ernest Vacquelin, son oncle maternel.
Djalma Julliot aménage un petit atelier de réparation et de réglage des flûtes qui atteindra rapidement une grande renommée, puis se lance bientôt dans la fabrication de flûtes en bois et surtout en métal et à perce cylindrique d'après les travaux du grand flûtiste allemand Théobald Boehm.
En 1888 il entre en contact avec le célèbre flûtiste Paul Taffanel (1844-1908) professeur de flûte au Conservatoire Supérieur de Paris de 1863 à 1908 et qui deviendra son fidèle ami, tout comme le seront plus tard Philippe Gaubert (1879-1941) de l'Opéra de Paris et des Concerts du Conservatoire et François Borne (1840-1920), professeur au Conservatoire de Toulouse.
Djalma Julliot prend la direction de la maison familiale de fabrication de clefs en 1890 et dépose sa propre marque de fabrique en 1894 pour la fabrication "d'instruments d'artistes" : flûtes, petites flûtes et flûtes basses.
Il remporte immédiatement de nombreux prix dans les expositions. L'atelier prend de l'ampleur, et pas moins de 34 ouvriers sont répertoriés dans son catalogue illustré de 1903.

..........................................................................................................................................................Carte publicitaire de la maison Djalma Julliot à La Couture Boussey (Eure) vers 1905-1908




Djalma Julliot d'après son catalogue de vente de 1903
La mort en 1908 de son grand ami Paul Taffanel marque un tournant dans la carrière de Djalma Julliot qui est très touché par ce décès, comme il l'a été auparavant en 1900, malgré les éloges de la profession, de n'avoir pas obtenu la médaille d'Or lors de l'Exposition Universelle de Paris, pourtant sa première participation à un évenement de cette envergure.
Cet esprit inventif qui a déposé de nombreux brevets français avec son ami François Borne pour la flûte traversière, déposera aussi en 1909 un brevet américain pour la maison Rudoph Wurlitzer (1831-1914) Corporation de Cincinnati dans l'Ohio dont le sujet principal est les cleftages pour la clarinette afin d'améliorer principalement les articulations, passages et trilles des notes obtenues au milieu du corps de l'instrument. (surtout variations de cleftages pour le do#/sol# articulé)
Le brevet pour ce cleftage de clarinette est demandé le 8 avril 1909 et sera finalement obtenu le 7 novembre 1911 (US patent n° 1,008,272).


"...To all whom it may concern: Be it known that I, Djalma Julliot, a citizen of the Repiblic of France, and a resident of La Couture Boussey, in the Department of Eure, Frace, have invented a certain new and useful Improvement in Clarinets, of wich the following is a full, clear and exact description, reference being had to the accompanying drawings, which form a part of my specification.
My invention relates to Clarinets and its object is to provide the clarinet with certain novel mechanisms to facilitate the playing thereof. These improvements are applicable to the Albert and Boehm system clarinet in one or two pieces.
By the use of my improvements the fingering of the keys near the middle of the instrument, for the combinations producing D#, F#, G# A# , and the fingering of the three successions C-Eb, C#-Eb and B.natural-Eb, is facilated, as is also the corresponding fingering for many combinations of the entire scale of the clarinet ..."
En 1911, seulement âgé de 53 ans, Djalma Julliot se décide à vendre son atelier de fabrication de flûte et sa marque de fabrique à Clément Masson qui continuera de porter haut l'étendard de cette marque renommée.
Djalma continuera a travailler dans cet atelier à l'essai des instruments "d'artistes" ainsi qu'avec Auguste Buffet son gendre et successeur avant juillet 1911 pour l'atelier de fabrication de clefs d'instruments.

pour en savoir plus sur Djalma Julliot, sa famille et son oeuvre:
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Bernard Duplaix
"Djalma Julliot", article dans la revue
Traversière Magazine, 1999, 1er trimestre.
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F. Camboulive et S. Robson:
Djalma Julliot, prédécesseurs et successeurs
article dans Le Mistenflûte n°6, septembre 2005,
revue des Amis du Musée des Instruments à Vent
de La Couture Boussey
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blog de René Pierre
"Les Flûtes basses par Djalma Julliot de La Couture"

jeudi 22 octobre 2009

clarinette Korzenberger à Neukirchen


clarinette en Sib de Korzenberger à Neukirchen (D), c.1820
buis et corne, 5 clefs carrées en laiton
marque visible sur le pavillon et le corps supérieur:
KORZENBERGER / NEUKIRCHEN
ce facteur n'est pas répertorié sous ce nom dans l'excellent ouvrage de Enrico Weller sur les facteurs d'instruments à vent de Markneukirchen et du Vogtland mais sous celui de Karl Friedrich "Kurzenberger" (1791-1848), actif de 1814 à 1848. La seule autre référence disponible est la mention en 1993 dans "The new Langwill index" par W. Waterhouse d'une vente chez Sotheby's à Londres en 1987 d'une clarinette de la collection du Dr. Wolfgang Willms d'Aachen en Allemagne, cet instrument possédant aussi en bas de l'estampille un "soleil".
Avez vous des compléments, références d'autres instruments ? merci par avance.

mardi 13 octobre 2009

Clarinette Basse Hawkes & Co de 1911

clarinette basse à plateaux avec doigtés type saxophone, double clefs de registre (R1/R2), clefs de La et Sol# indépendantes (1), plateau du majeur gauche (2) percé pour permettre le doigté de fourche du Mib/Sib comme sur les clarinettes à système apogée de Buffet-Crampon, et clé de Do#/Sol# (3) ouvrant curieusement sur le côté gauche.

(le bocal et le pavillon ne sont pas présentés car pas d'origine)






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le cléftage main droite correspond au système Boehm mais sans les clefs dupliquées pour l'annulaire droit.
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Le doigté de cet instrument est donc proche de celui du saxophone (système simple main gauche, système Boehm main droite avec dans le registre aigu un Fa joué par l'index et non un Fa# comme pour le système simple). Des clarinettes contra-alto de Linton ont aussi adopté ce type de cleftage pour faciliter le jeu de cet instrument par des saxophonistes.

mardi 6 octobre 2009

Clarinettes françaises à anneaux et trous de ventilation vers 1840-1850

Clarinette en Ut par Auguste Buffet jeune à Paris
buis et ivoire, clefs laiton, sans barillet, bec en ivoire, clefs graves main droite avec ressorts à aiguille (brevet 1838)boxwood and ivory, brass keys, without barrel, ivory mouthpiece, low keys for the right hand with needle springs (patent 1838) - l'anneau L1 ferme le trous de ventilation V1, l'anneau L2 ferme les 3 trous de ventilations V1 V2 et V3, l'anneau L3 ferme le trou de ventilation V2 ring L1 closes vent hole V1, ring L2 closes vent holes V1 V2 and V3, ring L3 closes vent hole V2
Clarinette en La par Auguste Buffet jeune à Paris
buis, clefs et garnitures en laiton, bec en ébène (même système avec trou de ventilation V1 sur le dessus de l'instrument) - Clarinet in A, boxwood, brass keys and ferrules, ebony mouthpiece - same system with vent V1 on the top of the body

brevet français par Jean-Louis Buffet-Crampon et François Joseph Gyssens n° FR 4429 de 1845, publication en 1846french patent by J-L Buffet-Crampon and F.J Gyssens n° FR 4429 in 1845, publication in 1846 - Même système avec trous de ventilation V1 et V2 sur le dessus du corps same system with vent holes V1 and V2 on the top of the body
corps supérieur de Clarinette en Sib par Buffet-Crampon à Paris

buis, clefs et garnitures en laiton, bec en palissandre - Clarinet in Bb, boxwood, brass keys and ferrules, rosewood mouthpiece - Même système mais le trou de ventilation V3 est la clé ouverte et articulée de sol#/do#. cette clé est fermée quand l'anneau L2 est pressé mais peut être ouverte par le petit doigt gauche L4 pour obtenir le sol#/do#, comme un système Dorus - same system but the vent V3 is the open and articulated C#/G# key. this key is closed when L2 ring is pressed and can be open by L4 for the notes C#/G#

détail de la clé ouverte et de ses ressorts details of the open key and its springs   Ce système de double ressorts ressemble au système Dorus développé en 1837-1838 pour les flûtes Boehm par le luthier Louis Lot en collaboration avec Louis Dorus, professeur au Conservatoire de Paris.- This double springs system looks like the Dorus system developped in 1837-1838 for Boehm flutes by the instrument maker Louis Lot in collaboration with Louis Dorus, professor at the Conservatory of Paris.
corps du bas clarinette en Sib de Buffet-Crampon low joint of the Bb clarinet by Buffet-Crampon
la clé de Lab/Mib est aussi une clé ouverte fermée par l'anneau R2 (même systeme avec deux ressorts, un plat et un à aiguille).
the Ab/Eb key is also an open key, closed by the ring R2 (same system with a flat spring and a needle spring)



Hautbois système Boehm avec clé de Dorus par Tournier et Goumas, 
successeurs de Buffet-Crampon à Paris
(collection DW)
L'anneau L3 ferme la clef ouverte (entourée) qui peut être réouverte en appuyant sur la clé de Sol# (G#) grace à un double système de ressorts à aiguille.


Ce système est toujours difficile à régler car il fait intervenir deux ressorts de forces différentes. Il sera progressivement abandonné dans la deuxième moitié du XIXe siècle.