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dimanche 2 juillet 2023

Bec "Innové par SIMIOT & BRELET" à Lyon, vers 1840

 

La table et la base du bec de clarinette sont doublées en argent d'origine. Les flans en bois du bec sont gravés de la mention INNOVE PAR SIMIOT & BRELET A LYON


Un petit ergot sur le dessus du bec permet de bloquer la ligature métallique (manquante sur la photo) permettant de fixer l'anche.


dimanche 6 février 2011

L'invention du système d'Iwan Müller

Iwan Müller naît en 1786 à Reval, actuelle ville de Tallinn en Estonie. Dès l'âge de vingt ans, il est clarinettiste, joueur de cor de basset et musicien de chambre à Saint-Petersburg. Il voyagea à travers l'Allemagne (Dresde, Berlin, Leipzig) avant de venir se fixer à Paris en 1809.

Il présente en 1812 à une commission du Conservatoire de Paris une nouvelle clarinette à 13 clés et une clarinette alto de son invention, mais ne parvient pas à vaincre immédiatement la réticence des musiciens et compositeurs parisiens. Cependant, son système, pleinement chromatique prendra le pas sur l'ancien système de clarinettes à 5 clés carrées avec ajouts de clés additionnelles.

Seul le système dit "Boehm" de Buffet jeune et de Klosé parviendra en France à le détrôner dans les années 1845-1850. Le système Müller sera à la base du développement des systèmes allemands, anglais et belges dans la deuxième moitié du XIXe et début du XXe siècle.
extrait de la Méthode pour la nouvelle clarinette,Paris, 1821
Inventions d'Iwan Müller:
A/ la ligature pour bec
B/ clé de registre sur le côté ou le dessus(pratiqué aussi par Simiot)
C/ les clés de Sol# et La médium se chevauchant
D/ leviers pour le pouce droit (pratiqués aussi par Simiot)
E/ suppression du bulbe et repositionnement du trou Fa/DoF/ clé de Fa/Do remplaçant le trou oblique fermé par le doigt
G/ trous fraisés et tampons de ouate recouverts de cuir
H/ clés fixées à des plaques ovales et calottes en pelle à sel
clarinettes à 12 clés carrées de Baumann à Paris, vers 1820
et à 13 clés système Muller de Lefêvre à Paris, 1826



à gauche:
bec en ivoire à ligature métallique,
Buffet jeune, vers 1835-1840


à droite:
bec à fil en ébène,
Jean Jacques Baumann, Paris, vers 1815



Baumann à 12 clés carrées et Lefêvre système Mullerposition des clés de médium et trou de registre

photo de gauche:
levier pour le pouce droit actionnant la grande clé de Fa#/Do#
(clarinette 13 clés de Simiot, c.1815-1820)

photo de droite:
forme primitive des clés de Fa/Do avec clé fixée à l'instrument par sa partie inférieure et tête de clé située au milieu du levier.(clarinette 13 clés de Simiot c.1815-1820)


Peu pratique pour glisser le petit doigt vers la clé de Sol#/Mib, cette forme de clé sera rapidement abandonnée pour le modèle ayant un levier inversé, comme sur l'instrument de Lefêvre ci-dessous.
photo de gauche:
bulbe servant à fixer les clés et à percer en biais le trou de Fa/Do fermé par le petit doigt droit
(clarinette en Ut à 12 clés carrées de Jean-Jacques Baumann à Paris, vers 1820)

photo de droite:
suppression du bulbe et meilleure position acoustique pour les trous fermés par des clés avec des calottes en forme de pelle à sel.(clarinettes en Ut et Sib de François Lefêvre à Paris, datées 1826 et 1824)

Trou fraisé fermé par une clé à calotte en forme de pelle à sel et montée sur boules et plaque ovale.

tampon formé d'une boule de ouate recouverte d'une fine pellicule de cuir

tablature pour la nouvelle clarinette, Iwan Muller, Paris, 1821
Cliquez sur les photographies pour les agrandir !

mardi 2 juin 2009

H. PARADIS clarinette solo de l'Opéra de Paris

Le verso de la carte postale ci-dessous en atteste, Henri Paradis (1861-1940), célèbre clarinettiste, compositeur et arrangeur français, est bien l'auteur des anches et becs marqués à son nom que l'on trouve parfois dans les ventes aux enchères ou sur les brocantes. Est-ce aussi le cas des clarinettes aussi estampillées à son nom dans les années 1920 ? Eh ben, pour c'te fois, j'sô pas !

8 avril [19]20

Monsieur et cher Collègue,

Vous adresse les 2 becs rectifiés mais pour juger un bec il faut avoir des anches essayées dessus car une anche va sur tel bec et pas avec un autre.
Je vous ai donc mis 12 anches n°3 (il ne faut pas jouer les n° 2 1/2 autant que possible, c'est un peu faible) et vous verrez les lettres sur les becs et sur les anches.
Ci joint facture du tout, et bien cordialement à Vous
H. PARADIS
Henri Paradis, maker of reeds and mouthpieces

mardi 10 février 2009

Wood or not Wood ? That is the question ...


Pour agrandir les photos, cliquer dessus !
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Wood ou pas Wood ?
Cette question mérite en effet d'être posée.



James Wood, célèbre facteur anglais d'instruments de musique était installé à Londres entre 1799 et 1832.

En 1800, Il dépose un brevet (#2381, GB) ayant pour objet le chemisage en métal des trous fermés par des clés, pratique adoptée ensuite par la plupart des facteurs anglais, et par Simiot en France.
En 1804, il est dit successeur de John Hale, autre facteur londonnien de talent, lui-même successeur en 1785 de Collier.
En 1809, la British Encyclopaedia précise: "Il est bien dommage que peu de bassons soient parfaitement justes; ceux de Parker, Wood, Milhouse et Cramer sont généralement préférés".

En 1821, la raison sociale devient James Wood & Son et en 1832, son fils George Wood reprendra l'atelier à son nom puis en collaboration entre 1837 et 1847 avec Ivy sous le nom de "Wood & Ivy, late Geo. Wood".
La clarinette en Sib, ci-dessus, à 6 clés carrées de l'atelier de James Wood, est typique de la facture anglaise du début du XIXe siècle. Il n'en va pas de même pour celle en Ut, à 6 clés rondes et plates, qui est très différente et surement postérieure  (possible: un autre atelier anglais utilisant la renommée de la maison J. Wood).

l'estampille de James WOOD (clarinette en Sib)
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l'estampille sur la clarinette en Ut
.
Le clétage de la clarinette en Ut ne ressemble pas à celui des instruments anglais de la première moitié du XIXe siècle:
- Les clés sont beaucoup plus massives, il en va de même pour les ressorts des deux grandes clés du corps inférieur.
- Le bec en buis est "flambant neuf" comme l'ensemble de l'instrument, y compris les clés et fixations en laiton.
- L'ivoire n'a pas été utilisé, surement pour faciliter la réalisation de cet instrument à un moindre coût dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Il est cependant tout à fait jouable à un diapason anglais c.440.

 

dimanche 18 janvier 2009

Clarinettes anglaises 19e siècle (partie 1)


















..gauche à droite (left to right):

- Clarinette en Mib de W. Milhouse, 8 clés carrées, c.1820-30
- Clarinette en Ut de Bilton, 6 clés carrées, c.1826
- Clarinette en Sib de Bilton, 8 clés rondes et plates, c.1830
- Clarinette en Sib de Bilton, 13 clés rondes et plates, c.1840

Caractéristiques des clarinettes anglaises:

Les becs (voir image ci-dessus) sont en général plus courts que ceux joués sur le continent et possède par contre un tenon très long entrant dans le barillet, servant alors de pompe d'accord. Parfois, le tenon est dans la partie supérieure du barillet, la bague d'ivoire étant alors fixée dans la partie inférieure du bec, comme dans le bec de droite (fait par Bilton, facteur, pour W.H.Hayden à Londres, revendeur).

corps du bas:
A: bulbe raccourci en forme de tête d'ogive.
B: clé de fa# grave formant un angle en zig-zag
C: montages des clés sur blocs, y compris les guides de la clé de fa# grave
corps du haut:
D: la traditionnelle 6ème clé anglaise de trille (au lieu de celle de do#/sol# pour les instruments continentaux)
E: les clés du haut sont montées sur blocs et non sur anneaux complets.

F: le bois est évidé en dessous des clés transversales pour éviter le cliquetis

Les trous fermés par des clés sont tous chemisés (brevet Wood de 1800). Cette pratique en France n'est une tradition que dans la facture lyonnaise (Simiot , Sautermeister, Müller, Tabard, ...)

La grande clé de sol# (pour le majeur gauche et non l'index) apparaît sur certains instruments anglais à partir des années 1840. Elle deviendra l'élément le plus typique des instruments du marché anglais jusqu'à la seconde guerre mondiale, que ces instruments aient été construits en Angleterre ou ailleurs (Belgique, France, ...)

Exemple de clés à rouleaux pour les grandes clés de l'index gauche.


La facture des clarinettes en Angleterre sera très typée entre les années 1770 et 1850. Elle marquera aussi fortement la facture américaine dont les instruments pendant la première moitié du XIXe siècle en seront des copies fidèles (stencils).

Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, les principales manufactures continentales (surtout françaises et belges) se développeront et prendront la plus grande part du marché des clarinettes en Angleterre, tout en respectant les caractéristiques propres à la facture anglaise.
L'adoption presque générale du système Boehm marquera dans les années 1940 la fin des modèles "à l'anglaise".

samedi 29 novembre 2008

bec de clarinette Triébert (partie 2)

à votre demande, fidèles lecteurs, voici quelques vues supplémentaires des becs de clarinette en métal à pompe et table variable de Triébert, vers 1850-1860:

mardi 25 novembre 2008

Clarinette en Ré de RAINGO à Mons










 ...................................................Clarinette en Ré en buis, bagues en corne, 5 clefs carrées en laiton, de Nicolas Marcel Raingo, Mons (Belgique), vers 1775-1780.
C'est probablement le facteur belge de la fin du XVIIIe siècle le plus connu pour sa production de clarinettes avec Jean Arnold Tuerlinckx à Malines et Godfrid Adrian Rottenburgh à Bruxelles. Dix huit de ses instruments à vent sont conservés dans les réserves du Musée des Instruments de Musique (M.I.M) à Bruxelles, dont une très rare clarinette piccolo en Sib aigu à cinq clefs, 34 cm de long, pas un de plus !  
.............................................Pavillon et corps du bas en une pièce, tournage typique des instruments du début de la période classique. Tous les ressorts, y compris ceux des deux grandes clés, sont attachés au bois de l'instrument et non rivés comme cela sera la norme au XIXe siècle.


................................................................................ Bec original en buis marque du chiffre 2 comme toutes les différentes parties de cet instrument.

jeudi 20 novembre 2008

bec de Clarinette Triebert (partie 1)


Frédéric Triebert à trente quatre ans lorsqu'il dépose un brevet en 1847 pour une nouvelle clarinette dite multiphonique pouvant jouer indifféremment en Ut, Sib ou La, grâce à un système ingénieux de rallonges télescopiques. Ce brevet comporte aussi l'invention d'un bec métallique à pompe et à table variable qui bénéficiera d'un certificat d'addition de brevet en 1851.

Né à Paris en 1813, Frédéric Triebert est le fils cadet de Guillaume (1770-1847), le fondateur à Paris de la dynastie des facteurs d'instruments à vent, tous spécialistes du hautbois. Frédéric Triebert étudiera cet instrument, tout comme son frère aîné Charles Triebert (1810-1867) et ils deviendront tous deux professeurs et musiciens professionnels. Dès 1839 Frédéric est hautboïste à l'Opéra Comique à Paris, mais en 1845, il est déjà désigné comme facteur d'instruments à vent, ayant certainement pris la suite de son père à la tête de l'atelier familial.


Le bec à pompe et table variable d'après le brevet français de 1847 et un exemplaire de ma collection
extrait du nouveau dictionnaire de musique illustré par Charles Soullier, Paris, 1855
Becs Triebert pour clarinettes en Mib et Sib
En savoir plus ?
consultez la revue Larigot n°38 d'octobre 2006 (édition A.C.I.M.V)
Triebert clarinet mouthpiece

Clarinette Amlingue 1780 (post 2)

première estampille de Michel Amlingue sur les barillets, une "fleur de lys", utilisée dès 1776 et jusqu'en 1790, date de la suppression des corporations en France

bec en ébène "AMLINGUE / A PARIS." avec table très large et marque additionnelle "A" (pour jouer la clarinette en La ?)

bec en ivoire très fin et effilé, juste marqué "AMLINGUE".
grandes clés à rallonges pour s'adapter au corps de rechange en La
la clé de lab/mib montée sur le bulbe, toujours très sobre chez Michel Amlingue.

mercredi 5 novembre 2008

Clarinette Amlingue 1780 (post 1) J'me Lance

Ben oui, la claribole c'est la clarinette !
Des photos d'instruments de ma collection ou de collectionneurs amis paraîtront de façon "apériodique" comme dirait B.K, le président fondateur et rédacteur en chef du bulletin Larigot, l'organe officiel de l'Association des Collectionneurs d'Instruments de Musique à Vent (A.C.I.M.V). Et pour montrer que les fans de baton de réglisse ou de trognon de choux ne sont pas sectaires, d'autres instruments trouveront aussi leur place sur ce blog, même des cuivres !
Clarinette en Sib avec son corps de rechange en La
de Michel AMLINGUE, buis et ivoire
becs estampillés AMLINGUE en ébène et ivoire, vers 1780-1785