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Wood ou pas Wood ?
Cette question mérite en effet d'être posée.
James Wood, célèbre facteur anglais d'instruments de musique était installé à Londres entre 1799 et 1832.
En 1800, Il dépose un brevet (#2381, GB) ayant pour objet le chemisage en métal des trous fermés par des clés, pratique adoptée ensuite par la plupart des facteurs anglais, et par Simiot en France.
En 1804, il est dit successeur de John Hale, autre facteur londonnien de talent, lui-même successeur en 1785 de Collier.
En 1809, la British Encyclopaedia précise: "Il est bien dommage que peu de bassons soient parfaitement justes; ceux de Parker, Wood, Milhouse et Cramer sont généralement préférés".
En 1821, la raison sociale devient James Wood & Son et en 1832, son fils George Wood reprendra l'atelier à son nom puis en collaboration entre 1837 et 1847 avec Ivy sous le nom de "Wood & Ivy, late Geo. Wood".
La clarinette en Sib, ci-dessus, à 6 clés carrées de l'atelier de James Wood, est typique de la facture anglaise du début du XIXe siècle. Il n'en va pas de même pour celle en Ut, à 6 clés rondes et plates, qui est très différente et surement postérieure (possible: un autre atelier anglais utilisant la renommée de la maison J. Wood).
l'estampille de James WOOD (clarinette en Sib)
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l'estampille sur la clarinette en Ut
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Le clétage de la clarinette en Ut ne ressemble pas à celui des instruments anglais de la première moitié du XIXe siècle:
- Les clés sont beaucoup plus massives, il en va de même pour les ressorts des deux grandes clés du corps inférieur.
- Le bec en buis est "flambant neuf" comme l'ensemble de l'instrument, y compris les clés et fixations en laiton.
- L'ivoire n'a pas été utilisé, surement pour faciliter la réalisation de cet instrument à un moindre coût dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Il est cependant tout à fait jouable à un diapason anglais c.440.